Au Japon, les habitants d’Okinawa ne jurent que par l’ikigaï. Il s’agit d’une harmonie de vie parfaite (ou visant à l’être) entre aptitudes, goûts, sens et nécessités. Cette population étant réputée pour sa longévité, sa bonne santé et sa joie de vivre, cela vaut la peine de se pencher sur la question et de prendre modèle sur eux… Objectif ? Trouver sa voie. Mode d’emploi made in Japon pour trouver son ikigaï.
Ikigaï, kezako ?
Au Japon, à Okinawa plus précisément, les habitants sont réputés pour leur longévité, leur bonne santé et leur joie de vivre. Leur secret ? L’ikigaï ! Littéralement, « iki » signifie « vie » et « gaï » veut dire « qui vaut la peine ». C’est donc une vie dans laquelle on se sent complètement aligné avec soi-même dans tous les domaines, où on se dit « Je suis là où je dois être. » Ce concept a été défini par Dan Buettner, reporter au National Geographic.
Autrement dit, l’ikigaï est une philosophie de vie, une ligne directrice optimale, une recette du bonheur dont le « délice » tient à l’équilibre qu’elle obtient entre aptitudes, goûts, sens et nécessités. Quelle meilleure raison de se lever le matin que celle d’avoir la certitude que l’on va passer une belle journée car tout est aligné pour cela ?
Quatre éléments composent l’ikigaï.
- Le plaisir : qu’est-ce que j’aime faire ? Qu’est-ce qui me fait plaisir, me donne le sourire et « la patate », me rend heureux ? Et pourquoi ?
- Le talent : dans quoi suis-je doué(e) ? Quelles sont mes aptitudes, qualités et compétences spécifiques ? Il s’agit en général des choses qui nous paraissent naturelles et spontanées. Parfois on le sait, parfois aussi, ce sont les autres qui nous le font remarquer, le constatent en exprimant leur admiration ou en nous félicitant.
- Le besoin : que pourrais-je faire pour aider mon prochain, me sentir utile, donner un sens à mes actions, apporter ma pierre à l’édifice du monde ? Qu’est-ce qui répond aux problématiques actuelles et/ou futures? Par quoi les personnes sont-elles préoccupées en ce moment ou en général ?
- Les revenus : Combien ce que je fais me rapporte ? Cela me suffit-il pour vivre et satisfaire mes besoins ? Cela pose la question de la relation au travail, et renvoie donc à la première notion, celle de plaisir. Cela peut varier d’un individu à l’autre, d’une culture à l’autre. Par exemple, les Japonais ne sont pas attachés à la notion de retraite car ils considèrent le travail comme une source de plaisir et de développement personnel.
Identifier ces quatre éléments va permettre de faire le point sur notre situation actuelle et d’ « ajuster le tir », donc le cours de sa vie, en conséquence.
Comment trouver son ikigaï ?
Trouver son ikigaï ne se fait pas en un simple claquement de doigts. Sinon, ce serait trop facile, tout le monde trouverait en deux minutes son ikigaï, et celui-ci perdrait alors de sa profondeur, de sa valeur, de sa sève.
Il existe pour ce faire différents moyens.
- Ne compter que sur soi-même : vous pouvez ainsi acheter un petit carnet dans lequel vous notez, au fur et à mesure de vos réflexions, les éléments qui pourront venir remplir chacune des quatre cases correspondant aux quatre éléments de l’ikigaï. Attention, il est important à chaque fois d’aller plus loin que le constat, de se poser les questions : pourquoi ? Comment ? Et de relever des exemples vécus ou d’écrire certaines aspirations.
- La lecture : de nombreux livres sont dédiés à l’ikigaï et au décryptage du chemin pour le trouver. En sélectionner quelques-uns et se plonger dedans n’est pas inutile !
- On peut s’inscrire à des ateliers dédiés, étape par étape, à la recherche de son ikigaï.
- Il est aussi possible de réaliser des tests en ligne, élaborés par des professionnels du développement personnel.
- Autre solution, faire appel à un coach professionnel (qui a suivi une formation dédiée) qui vous accompagnera sur le chemin de l’ikigaï.
À noter que, quel que soit le moyen que vous aurez choisi pour trouver votre ikigaï, il est important au préalable d’inverser le mode traditionnel de pensée lié à la rémunération. Cela paraît normal de se concentrer sur l’argent, car il représente une forme de sécurité – soit le deuxième besoin fondamental de l’être humain (pyramide de Maslow). Cependant, pour tirer un véritable bénéfice de votre recherche de votre ikigaï, il sera opportun d’inverser ce mode de pensée : commencer par les aspirations pour arriver à l’argent. Car l’argent est un moyen de vivre ses aspirations, pas une finalité.
L’ikigaï est propre à chaque individu en fonction de ce qui a de la valeur pour lui et seulement lui. Il faut donc savoir faire abstraction de la pensée des autres. Par ailleurs, nous vivons de nouvelles expériences, rencontrons de nouvelles personnes, apprenons de nouvelles choses. Notre ikigaï n’est donc pas figé, il évolue avec nous.
